Pour la montaison, Hydrostadium conçoit des passes à poissons, permettant aux poissons migrateurs de franchir des obstacles, en les attirant à l’aval de la passe à poissons et en les incitant à passer en amont.
Trois facteurs déterminent la fonctionnalité d’une passe à poissons :
Beaucoup de paramètres sont à prendre en compte dans la conception d’un ouvrage de montaison. Il existe de ce fait plusieurs sortes de passes à poissons selon le type d’ouvrage à franchir (hauteur de chute, place disponible, etc.), et selon les espèces ciblées et leurs tailles.
La passe à bassins successifs est le type de passe à poissons qui est le plus couramment utilisé. Le principe de la passe à bassins successifs est de diviser le dénivelé total du barrage en une série de chutes (en général 15 à 30 cm) afin de former « un escalier hydraulique » compatible avec la capacité de nage du poisson et permettant ainsi la montaison.
Elle consiste donc en une série de bassins partant du pied de l’obstacle et rejoignant le bief amont. Les cloisons séparant les bassins sont munies de déversoirs, d’orifices ou de fentes verticales par où transite le débit de la passe à poissons et qui contrôlent le niveau d’eau dans chaque bassin. Les bassins permettent d’assurer une dissipation de l’énergie de la chute tout en assurant des zones de repos pour les poissons.
Les prébarrages sont formés de plusieurs murs ou seuils créant, à l’aval de l’obstacle, de grands bassins qui fractionnent la chute à franchir. Sur les petits cours d’eau, ils peuvent être implantés sans inconvénient sur toute la largeur du barrage.
L’intérêt des prébarrages vient de leur attractivité, en raison de la forte proportion du débit de la rivière susceptible de transiter dans l’ouvrage. Cette attractivité se fait généralement au détriment du confort du poisson, les hauteurs de chute retenues étant généralement plus importantes que celles des passes à bassins successifs (en général de 0,3 à 0,5 m) afin de limiter le nombre de prébarrages.
Dans ces passes à poissons sont disposés sur le fond d’un canal rectiligne à pente relativement forte et de section rectangulaire, des déflecteurs destinés à réduire les vitesses moyennes de l’écoulement lors de la montaison.
De par leur écoulement fortement turbulent, les passes à ralentisseurs sont réservées aux espèces de grande taille.
Ce type d’ouvrage requiert souvent un usage mixte pour la montaison des poissons et le franchissement des canoës-kayaks.
Les passes naturelles sont constituées d’un chenal plus ou moins large dans lequel l’énergie est dissipée et les vitesses sont réduites par la rugosité de fond et des parois, et/ou par une succession d’enrochements plus ou moins régulièrement répartis, reconstituant en quelque sorte un cours d’eau naturel.
La notion de passes naturelles regroupe deux principaux types de dispositifs de montaison dont la conception est très variable :
A la différence des autres dispositifs, les ascenseurs assurent un franchissement du poisson par une assistance mécanique. Ils sont mis en place sur des barrages présentant un espace disponible réduit et/ou une forte hauteur de chute (> 8 – 10 m).
Les anguilles ne sont pas dotées de la même capacité de nage et de franchissement des ouvrages que les autres espèces. Si pour le stade adulte il est possible d’opter pour une adaptation des passes à poissons (passes dites « multi-espèces »), pour les jeunes individus (civelles et aiguillettes) on préfère généralement la réalisation d’un aménagement spécifique basé sur la capacité de reptation de l’espèce.
Ainsi des dispositifs de montaison spécialisés sont conçus sous forme de rampe humide munie de support de reptation de nature variable. On rencontre généralement le « type brosse » consistant en un tapis parsemé de faisceaux de soies et le « type plots » consistant en des dalles bétons parsemées de plots plus ou moins tronconiques.